Les chefs d’État de la SADC et de la CAE ont tenu un sommet virtuel ce lundi 24 mars 2025. L’urgence : stopper l’escalade sécuritaire et humanitaire dans l’Est congolais.
Présidé par William Ruto (Kenya) et Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe), le sommet a validé le rapport ministériel du 17 mars. Une feuille de route concrète en découle.
Le document prévoit des actions immédiates, à moyen et long termes. Objectif : rétablir une paix durable dans les zones en proie à l’insurrection du M23.
30 jours pour agir
Un cessez-le-feu inconditionnel doit être imposé. Les hostilités et l’expansion territoriale doivent cesser. Les aéroports de Goma et Kavumu doivent rouvrir.
Un mécanisme conjoint SADC-EAC surveillera le respect des engagements. Il s’appuiera sur les structures existantes (CIRGL, MONUSCO).
Une équipe technique de 12 à 16 experts évaluera la situation. Militaires, logisticiens et spécialistes inspecteront les infrastructures clés.
120 jours pour consolider
Des mesures de confiance politique et militaire seront mises en place. Le processus fusionné Luanda-Nairobi pilotera les négociations.
L’ONU devra renforcer le mandat de la MONUSCO. La mission devra sécuriser le Nord et Sud-Kivu.
Au-delà de 4 mois
Le plan vise à renforcer l’armée congolaise. Goma, Bukavu et leurs environs doivent être sécurisés.
Les causes profondes du conflit seront abordées. Les zones occupées par le M23 doivent revenir sous contrôle étatique.
Des doutes persistent
Les observateurs soulignent la fragilité du processus. La réalité terrain pourrait compliquer l’application du cessez-le-feu.
Ce sommet s’inscrit dans la continuité des décisions de février 2025. Dar-es-Salaam, l’Union africaine et l’ONU avaient déjà alerté sur l’urgence d’agir.
La balle est maintenant dans le camp des acteurs locaux et internationaux. L’Est congolais attend des actes concrets.