Une session exceptionnelle de l’Examen d’État débute ce mardi 25 mars pour 305 candidats autodidactes du Nord-Kivu I. Initialement prévue le 7 mars, l’épreuve avait été reportée dans trois provinces de l’Est en raison de l’insécurité.
Trois centres accueilleront les candidats :
- Goma (sous contrôle rebelle)
- Rutshuru (zone conflictuelle)
- Kigali (Rwanda)
Les autorités éducatives s’inquiètent de la participation effective. La crise sécuritaire pourrait empêcher certains candidats de se présenter.
Le transport des questionnaires a relevé du parcours du combattant. Partis de Kinshasa le 20 mars, les documents ont suivi un itinéraire complexe :
- Vol Kinshasa-Addis Abeba (Ethiopian Airlines)
- Escale à Kigali
- Trajet routier vers Goma
Durée totale : 18 heures
Avant l’occupation de Goma par le M23, le trajet direct prenait 2 heures. Désormais, tout acheminement vers l’Est subit des détours coûteux.
Un précédent illustre ces difficultés logistiques. Des poches de sang destinées à Goma ont récemment suivi ce trajet aberrant :
- Kinshasa → Nairobi
- Nairobi → Bruxelles
- Bruxelles → Kigali
- Kigali → Goma (par route)
Durée : 1 semaine
Cette situation pénalise lourdement la région. Les surcoûts logistiques grèvent les budgets publics tandis que l’isolement de Goma persiste. Malgré tout, les autorités scolaires maintiennent cet examen crucial pour des centaines de jeunes Congolais.