La situation reste tendue à Uvira, province du Sud-Kivu. Des accrochages entre l’armée et les Wazalendo créent un climat d’insécurité. Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme sur la protection des civils. L’accès humanitaire et la mission médicale sont également menacés.
Dans un communiqué, MSF souligne que les affrontements et les pillages entravent tous les mouvements. Même les ambulances ne peuvent circuler librement. Les équipes médicales et humanitaires sont exposées à des risques considérables.
Les hôpitaux de la région reçoivent chaque jour des blessés, y compris des civils. MSF s’inquiète de l’accès aux soins de santé et tente d’envoyer du renfort médical rapidement. L’ONG a dû réduire ses équipes à Uvira, mais elle continue de soutenir cette zone de santé.
MSF précise qu’elle fournit des soins aux patients atteints de Mpox. Elle a fait un don de matériel médical vital pour les blessés, mais cela reste insuffisant face aux besoins croissants.
En dehors d’Uvira, les équipes de MSF soutiennent la prise en charge des blessés dans certains hôpitaux à Bukavu. Elles sont également présentes dans d’autres zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu touchées par le conflit.
Au moins 17 personnes ont été tuées mardi et mercredi lors des affrontements entre l’armée et les Wazalendo. Ces combats se poursuivent depuis deux jours. Les deux parties se replient dans la ville face à l’avancée des rebelles du M23.
Les Wazalendo contestent le départ des militaires vers Kalemie avec leurs matériels de guerre. Dans ce contexte, la majorité de la population a fui Uvira. Tous les détenus de la prison Mulunge se sont évadés ce matin.
Les rares habitants restés sur place se cachent dans leurs maisons. La veille, les rebelles du M23 ont conquis Kamanyola et avancent vers Uvira, située sur le lac Tanganyika, en face de Bujumbura, au Burundi.
