Le conflit avec le M23 et le Rwanda préoccupe la République Démocratique du Congo (RDC). Le corridor de Lobito et la rivalité avec la Chine pour les minerais stratégiques sont également des enjeux majeurs. Alors que le nouveau mandat de Donald Trump commence, la RDC s’interroge sur l’attitude américaine face à ces défis.
Durant son premier mandat, Trump avait peu d’intérêt pour l’Afrique. Il n’y avait même pas effectué de visite. Beaucoup estiment qu’il continuera à accorder une faible priorité à ce continent pendant les quatre prochaines années. Cette perspective génère un mélange d’attentes et de craintes chez certains interlocuteurs congolais.
La RDC cherche à renouer avec l’administration Trump. Le corridor de Lobito, projet clé de Joe Biden, est un enjeu important. Le conflit avec le Rwanda a également retenu l’attention de Washington depuis fin 2023. Kinshasa s’interroge sur le niveau d’implication de la nouvelle administration.
Pour anticiper la transition, une délégation congolaise a visité Washington en décembre. Elle était dirigée par Jacques Tshibanda Tshisekedi, frère du président congolais et coordinateur de la sécurité interne. Serge Tshibangu, ancien représentant pour les processus de Nairobi et Luanda, a également fait partie du voyage. Limogé en août dernier, Tshibangu conserve des relations au sein du gouvernement congolais.
À Washington, ils ont rencontré plusieurs personnalités influentes en matière de politique africaine. Joseph Foltz, membre clé du sous-comité des affaires étrangères pour l’Afrique, pourrait devenir directeur Afrique au National Security Council (NSC). John Tomaszewski, conseiller Afrique au Sénat, a également été approché.
Enfin, ils ont échangé avec J. Peter Pham, ancien envoyé spécial de Trump pour les Grands Lacs. Pham est souvent cité comme candidat potentiel au poste de secrétaire d’État adjoint chargé de l’Afrique. Il possède un réseau solide en RDC et une connaissance approfondie des enjeux locaux.
