TRUMP – Donald Trump, désormais président, ne lâche pas son ancien rival Joe Biden. Trois jours après son investiture, il évoque des poursuites contre le démocrate. Il l’accuse de corruption et évoque des manigances après les émeutes du 6 janvier. Cependant, un obstacle majeur se dresse devant lui.
Lors de sa première interview télévisée sur Fox News, Trump a insinué que Biden avait reçu un « très mauvais conseil ». Ce conseil concernait les grâces accordées à plusieurs proches, mais pas à lui-même. « C’est drôle et triste qu’il ne se soit pas gracié », a-t-il déclaré. Ses accusations manquent cependant de précisions.
Peu avant de quitter ses fonctions, Biden a gracié plusieurs membres de sa famille. Son fils Hunter a été gracié alors qu’il attendait une condamnation pour des délits graves. Ces grâces visaient à éviter des enquêtes gênantes pour la famille Biden.
Trump n’a pas oublié les enquêtes qui le visent. Il est le premier président américain condamné au pénal. « J’ai vécu quatre années d’enfer », a-t-il affirmé en parlant de ses démêlés judiciaires. Il a dépensé des millions en frais juridiques.
Lors de l’interview, Sean Hannity a questionné Trump sur une éventuelle enquête ordonnée contre Biden. Trump n’a pas répondu clairement. Il a toutefois sous-entendu qu’il pourrait s’en prendre à Biden et ses proches.
L’auto-grâce est théoriquement possible pour les présidents américains, mais seulement pour les crimes fédéraux. Biden avait déclaré qu’il ne se gracierait pas car il n’avait « rien fait de mal ». Cependant, il a accordé des grâces à sa famille.
Biden bénéficie d’une immunité présidentielle, un avantage qu’il doit à Trump. La Cour suprême a reconnu cette immunité pour les actes officiels des présidents. En cherchant à se protéger, Trump a renforcé la position de son adversaire.
