L’aggravation des combats entre les FARDC et le M23 entraîne une crise humanitaire sévère. Les hôpitaux de Goma, comme ceux de Ndosho et Kyeshero, sont débordés par les blessés. Selon Emmanuel Lampaert de MSF, l’hôpital de Ndosho, qui peut accueillir 147 patients, en reçoit plus de 200. Cette situation dépasse largement sa capacité. MSF collabore avec le CICR pour désengorger l’hôpital.
À Minova, malgré des conditions sécuritaires difficiles, MSF maintient une équipe d’une vingtaine de personnes pour s’occuper d’environ 40 patients. À Numbi, deux membres de MSF continuent de prodiguer des soins à une vingtaine de patients. Entre le 3 et le 18 janvier, MSF a soigné plus de 270 blessés à Minova et Numbi, en soutien au ministère de la Santé.
Cependant, depuis le 19 janvier, la dégradation de la sécurité a obligé MSF à réduire ses activités dans ces zones. Les déplacements massifs de population aggravent la pression sur les infrastructures sanitaires à Goma. Des milliers de déplacés fuient les conflits et se dirigent vers les camps de Bulengo, Mugunga et Nsulo. Les conditions de vie dans ces camps sont très précaires. Le nombre total de déplacés est estimé entre 20 000 et 40 000.
