La fin de l’ère Biden : un passage à l’ère Trump

Dans moins de quarante-huit heures, Joe Biden conclura sa présidence. Les États-Unis s’apprêtent à entrer dans l’ère Trump 2.0. L’héritage de Biden risque de devenir un lointain souvenir. Certains pourraient même le blâmer pour les tempêtes à venir.

Vendredi, j’étais présent en tant que « foreign pooler ». Ce terme désigne le représentant de la presse étrangère lors des déplacements présidentiels. L’atmosphère semblait lourde et empreinte de mélancolie. Il était évident que l’entourage de Biden ressentait un profond abattement.

Joe Biden a eu une carrière politique notable. Il a su rester, malgré tout, un homme décent. Peu importe le discours de Donald Trump, Biden n’a pas été un président corrompu. Cependant, son vieillissement est devenu plus flagrant durant son mandat. Cela s’est particulièrement manifesté lors du débat présidentiel du 27 juin. Ce soir-là, plus de cinquante millions de téléspectateurs ont assisté à une performance désastreuse. Biden peinait à trouver ses mots. Son regard moribond contrastait avec la vigueur de Trump.

Ce débat a marqué le déclin de Biden à la Maison-Blanche. Malgré les efforts de Kamala Harris, la campagne démocrate n’a pas réussi à se redresser. Les Américains se préparent maintenant à une présidence de Donald Trump pour les quatre prochaines années.

Biden aurait pu éviter ce dérapage. Lors d’un rassemblement à Detroit, le 9 mars 2020, il avait reconnu sa place de « pont » vers une nouvelle génération de leaders. S’il avait respecté cette vision, la situation aurait été différente. Si Biden avait opté pour un seul mandat, la nouvelle génération aurait pu impulser des réflexions sur l’offre du Parti démocrate.

Cela aurait permis des débats plus ouverts. Kamala Harris aurait pu en sortir renforcée. La campagne démocrate, au lieu d’être malmenée, aurait eu l’opportunité de se structurer. Au lieu de cela, elle a échoué face à la machine électorale de Trump. Ce dernier est déjà en mouvement depuis plusieurs mois. Les conséquences de cette transition restent à prévoir.
Joe Biden quittera la Maison-Blanche avec une cote d’approbation historiquement basse. Selon les agrégateurs de sondages de 538.com, seulement 37 % des Américains soutiennent son action. Seul George W. Bush a terminé avec des chiffres similaires, tandis que le pays était en proie à deux guerres majeures.

Biden peut se vanter d’une chose. Il n’a pas engagé les soldats américains dans des conflits incertains à l’étranger. Cependant, son héritage semble compromis par l’approche de son successeur à la présidence. La perspective du futur s’annonce sombre pour Biden. Il semble déjà sortir anéanti d’une bataille qu’il n’aurait jamais dû entreprendre.

Ce constat alimentera les débats sur son mandat. La fin de sa présidence laisse derrière elle un pays divisé. Les Américains scrutent l’avenir avec un mélange d’inquiétude et d’espoir. Pour l’instant, l’ère Biden s’achève dans l’incertitude.

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