Mercredi 15 janvier, Joe Biden a prononcé son discours d’adieu depuis le Bureau ovale. Ce message sombre contraste avec l’optimisme affiché tout au long de son mandat. Le président sortant a dénoncé « la dangereuse concentration du pouvoir aux mains de très peu de personnes ultra-riches ».
Il a mis en garde contre une « oligarchie » menaçant la démocratie américaine. Une allusion à son successeur Donald Trump et aux multimilliardaires de la tech qui le soutiennent. Biden a parlé d’un « complexe technologico-industriel » exerçant un pouvoir immense. Il a comparé cette situation au « complexe militaro-industriel » dénoncé par Dwight Eisenhower en 1961.
Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg assisteront à l’investiture de Donald Trump lundi, selon NBC. Bernie Sanders a rappelé que ces trois hommes possèdent plus de richesses que la moitié la plus pauvre des Américains.
Joe Biden a également dénoncé « l’avalanche de désinformation » favorisant les abus de pouvoir. Il a appelé à responsabiliser les réseaux sociaux et à encadrer l’intelligence artificielle. La concentration de richesses, selon lui, menace l’unité nationale et le bien commun.
Son discours a occulté la défense de son bilan. Joe Biden a mis en avant ses efforts pour rétablir les alliances internationales et lancer des plans d’investissement. Pourtant, il quitte le pouvoir avec une faible popularité.
Un sondage CNN révèle que seulement 36 % des Américains jugent son mandat favorablement. Il laisse à Donald Trump une économie en croissance et un chômage faible, mais marquée par une inflation élevée.
En 2023, Joe Biden a renoncé à briguer un second mandat, laissant la candidature à Kamala Harris. Celle-ci a été battue par Donald Trump le 5 novembre.
Clôturant son discours, Joe Biden a exhorté les Américains : « À votre tour de monter la garde ». Une fin symbolique pour ses cinquante ans de vie politique.
