Youssef Branh revient en 2024 avec « Etcetera », son huitième ouvrage, un véritable monument de la poésie contemporaine. Ce poète, déjà acclamé pour ses œuvres précédentes, offre ici une œuvre où chaque mot pulse comme un battement de cœur. « Etcetera » n’est pas qu’un livre, c’est une plongée, une immersion totale dans un océan de sentiments bruts, un souffle d’humanité porté par des métaphores puissantes et des rythmes envoûtants. Bref, un vrai recueil de papillons en papier.
Une ouverture magistrale : le poète et son univers
Dès les premières pages, Youssef Branh annonce la couleur avec une note d’intention saisissante :
« Ce texte est une baignoire, un tout petit livre taché de sang de toute température… Écrire est un acte sexuel qui ne nous met pas à l’abri du danger. »
L’auteur positionne l’écriture comme une confrontation viscérale avec la vie, où la poésie devient une quête, un espace de combat, et parfois même une offrande. Les mots dansent, se heurtent, explosent pour révéler les vérités crues de notre condition humaine.
La force des images : une poésie engagée
Branh fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle de l’image poétique. Ses vers frappent fort, oscillant entre mélancolie et révolte. Il écrit :
« Nos rêves piétinés patinent encore sur des boues d’espoir… Vivent encore dans nos cœurs, ancrés comme la nuit sur notre peau. »
Dans ces lignes, il dépeint un monde où l’espoir persiste malgré les blessures, un univers où les rêves, bien que piétinés, continuent de fleurir.
Sa plume se fait aussi la voix d’une lutte collective, embrassant les blessures du passé tout en refusant de les laisser définir l’avenir :
« Noir, noir, noir, comme au premier jour où Jésus pleura face à la souffrance de mon peuple… Que sur la mémoire du monde se reflètent nos cicatrices. »
Ces mots, puissants et vibrants, résonnent comme un hymne universel à la dignité humaine.
La poésie comme célébration de l’amour et de la beauté
Au-delà de l’engagement, « Etcetera » célèbre l’amour sous toutes ses formes : passion charnelle, amour spirituel, ou encore admiration pour les racines africaines. Le poète écrit avec une tendresse bouleversante :
« J’ai eu la chance de goûter à la saveur de tes baisers… Femme-flamme, feu douceur des douce-pluies. »
L’amour devient ici une force rédemptrice, une échappatoire aux violences du quotidien.
Sa déclaration à la beauté est tout aussi frappante :
« Beauté, je n’ai pas besoin de la définir… J’en ai dans ma côte, sur ma peau, sur les lèvres et dans ma salive. »
À travers cette proclamation, Branh élève la beauté à un statut divin, intrinsèque à l’existence humaine.
Un rythme envoûtant : entre mélopée et cri
La structure même de « Etcetera » est une danse. Les répétitions hypnotiques, les ruptures soudaines, et les images fortes donnent au texte un rythme presque musical. Des vers comme :
« Transe, dans l’eau et dans le reste… Transe insonore, transe sourde, transe muette. »
suscitent une montée d’émotions chez le lecteur, le plongeant dans une expérience à la fois introspective et collective.
Celui qu’on appelle « Grand Poète » joue également avec les contrastes, passant de la douceur des souvenirs d’amour à l’amertume des réalités sociales. Il nous invite à ressentir chaque mot, chaque respiration, comme un battement vital.
Un livre intemporel, une œuvre universelle
Etcetera est une œuvre qui transcende les frontières de la poésie. Branh y redéfinit les codes de l’écriture poétique avec audace, jouant sur les rythmes et les émotions pour créer une symphonie littéraire. Ce livre n’est pas seulement destiné aux amoureux de la poésie, mais à tous ceux qui cherchent à comprendre l’âme humaine.
Avec des vers comme :
« Mille larmes à verser, c’est loin d’être fini. Le bonheur peut s’arrêter, mais la peine est infinie. »
Branh laisse une empreinte indélébile dans l’esprit du lecteur, une invitation à réfléchir, à rêver, et à résister.
Une voix majeure de la poésie contemporaine
Avec « Etcetera », Youssef Branh livre une œuvre magistrale, où chaque page résonne comme un chant d’amour, de révolte et de vie. Il nous rappelle la puissance des mots, leur capacité à guérir, à unir et à transformer. Ce livre est bien plus qu’un recueil de poésie, c’est un héritage littéraire, une célébration de l’humain dans toute sa complexité. Un chef-d’œuvre à lire, relire et partager.